Le vendredi 18 mars, les élèves de la classe de 1ère ST2SB Madame Oumassaoud consacrent deux heures de leur temps à travailler autour d’Alter Ego Ratio. Engagée dans le concours pour cette sixième édition, la classe a choisi de concourir dans la thématique « Halte aux discris ». La particularité de cette candidature : elle souhaite mêler le chant et l’art du manga.
Pour l’occasion, la classe s’est divisée en deux groupes : d’un côté l’équipe dessin, de l’autre l’équipe chant. Tous et toutes se prêtent au jeu.
Dans la salle 214, on s’entraîne à l’écriture de textes. Clionne, intervenante en animation slam dépêchée par l’association culturelle Le Labo des Histoires, fait face à une quinzaine d’élèves, majoritairement des filles, désireuses de se lancer dans l’écriture de textes engagés. Soucieuse d’être à l’écoute des jeunes, Clionne leur laisse la parole : « listez-moi les discriminations que vous connaissez ». Pêle-mêle, on évoque le colorisme, l’homophobie, le sexisme ou l’islamophobie. Ce qui est sûr, c’est que les élèves maîtrisent bien le sujet : elles ont des connaissances pointues et parviennent à expliquer avec clarté les concepts mobilisés. Après la première étape, Clionne leur propose de s’attaquer au vif du sujet : l’écriture d’un refrain commun, et de couplets plus individuels.
Elle parvient à lier les propositions qui lui sont faites : le travail individuel devient collectif et une ébauche de texte se profile. Clionne sait y faire : elle intervient en tant qu’animatrice slam depuis une dizaine d’année dans divers contextes. De l’entreprise, aux associations, en passant par l’enseignement supérieur, elle se mobilise pour lutter contre les discriminations. Convaincue que l’éducation peut changer les choses, elle met son art au service de l’évolution des mentalités.
Dans une salle voisine, les élèves s’activent pour inventer des scénarios de Bande dessinée. Les idées fusent et tout le monde donne ses idées, sous le regard attentif et bienveillant de Madame Oumassaoud. De leur côté, deux élèves, Abirami et Khadiatou ont pris en main la partie dessin : elles s’occuperont d’illustrer les deux histoires que sont entrain d’écrire leurs camarades. La semaine prochaine, une intervenante mangaka viendra aiguiller leur travail.
À l’issue des deux heures, l’enseignante témoigne : « Le concours nous prend du temps c’est sûr, mais dès que tu les mobilises, tu les engages sur quelque chose qu’ils aiment bien, là, ils sont motivés et on avance. » Tout le monde attend le retour de Clionne, qui doit revenir pour une ultime séance dédiée à l’oralisation des textes.