« La différence est cette chose merveilleuse que nous avons tous en commun. » Nelly Biche de Bière
Dans le cadre de leur participation au concours dans la catégorie « Halte aux discris ! », les classes de première de Madame Bérenger et de Madame Maczka du lycée des métiers Louis-Armand de Yerres (91) ont entamé un projet ambitieux sur l’homophobie, un sujet qui n’avait encore jamais été évoqué auprès de ces élèves. Le parcours débutait par une intervention de la Fondation Le Refuge, qui vient en aide aux jeunes LGBTQ+ en situation d’isolement et de rejet familial. Les enseignantes à l’initiative ont ainsi semé les graines d’un projet sur l’ouverture d’esprit et la prévention des discriminations.
« Un enfant qui révèle son homosexualité, ça peut arriver à tout le monde et dans tous les milieux. Si on vient vous parler aujourd’hui, c’est pour que, si ça vous arrive, vous soyez en mesure de l’accepter » explique au cours de l’échange l’un des intervenants du Refuge, ancien militaire et pompier, ayant été confronté à la souffrance des jeunes homosexuels par le biais de ses deux fils, victimes de harcèlement scolaire à l’adolescence à cause de leur orientation sexuelle.
Après avoir posé les définitions de base, l’intervenante a proposé des réflexions collectives visant à désamorcer les causes de l’homophobie, et à comprendre la souffrance des personnes homosexuelles et transgenres qui en sont victimes.
De mises en situation en débats et réflexions ludiques, l’intervention s’est terminée par le visionnage d’une courte vidéo du Refuge, nous mettant dans la peau d’un jeune homosexuel subissant du harcèlement à l’école, et, en rentrant chez lui, se voyant chassé par son père. Le déroulé de l’intervention a évolué d’un point de vue général et factuel à une compréhension émotionnelle de la souffrance des jeunes ; et la posture des élèves a évolué de la même manière : de plus en plus ouverts au débat, ils ont manifesté un choc et de la compassion durant le visionnage de la vidéo finale.
Ce projet sur l’homophobie va être approfondi dans les jours qui viennent par les enseignantes, en travaillant notamment sur le court métrage PD réalisé par Olivier Lallart. De plus, il s’inscrit dans le cadre d’un travail de grande envergure sur les discriminations de manière générale ; les enseignantes poursuivront donc avec d’autres types de discriminations, notamment le sexisme.